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  • 4 novembre 2024
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Après son recours devant l’OMC, la Chine demande à la France d’œuvrer pour que Bruxelles trouve une « solution acceptable », au sujet des nouvelles taxes des voitures électriques chinoises vendues en Europe. Prague a reçu un message similaire.

Après son recours devant l’OMC contre la surtaxe des véhicules électriques chinois, la Chine fait monter la pression sur certaines capitales européennes, comme Paris. En visite officielle dans le pays, Sophie Primas, la ministre française chargée du Commerce extérieur, a été la destinataire d’un message de Pékin on ne peut plus clair. La France doit « jouer un rôle actif » pour inciter la Commission européenne à trouver une solution acceptable pour les industries européenne et chinoises des voitures électriques, estime la Chine. 

Le pays demande à la France d’œuvrer pour que Bruxelles et Pékin trouvent un accord après l’entrée en vigueur des nouvelles taxes sur les véhicules chinois. En retour, Paris a déclaré qu’elle ne cèderait pas, alors qu’elle s’efforce de faire annuler des mesures de rétorsion de la Chine – pour l’instant temporaires – sur le brandy français exporté en Chine, rapporte Reuters, ce lundi 4 novembre.

L’Europe ne cédera pas, a répondu la France

Lors d’une réunion avec Sophie Prima, le ministre du Commerce chinois, Wang Wentao, a déclaré que l’enquête de l’UE avait « sérieusement entravé » la coopération entre la Chine et l’UE dans le domaine de l’industrie automobile, détaillent nos confrères. Les investigations de Bruxelles initiées l’année dernière ont abouti à l’augmentation des droits de douane sur les véhicules électriques chinois importés en Europe, désormais taxées jusqu’à 35 %. En retour, Sophie Primas a déclaré que l’Europe continuait à commercer avec la Chine, « mais qu’elle ne céderait pas à la pression sur les points essentiels ».

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La ministre française était en visite officielle dans le pays, l’occasion de contester les droits de douane imposés par la Chine sur le cognac et l’armagnac, des taxes que Paris estime injustifiées, rapportait Reuters, quelques jours plus tôt. De son côté, le ministre chinois du Commerce a déclaré que les enquêtes initiées par Pékin sur le brandy, la viande de porc et les produits laitiers européens étaient conformes aux exigences de l’industrie nationale et respectaient les règles de l’Organisation mondiale du commerce. Ce contrairement à l’UE, qui a lancé son investigation sur les voitures électriques chinoises de manière « irréfléchie », a-t-il taclé.

« La Chine continuera à mener des enquêtes dans le strict respect de la loi, à la loi, préservera les droits légitimes des entreprises des États membres de l’UE, y compris de la France, et prendra des décisions en se basant sur des faits et des preuves », a-t-il poursuivi. Mais la Chine est disposée à collaborer avec Bruxelles en vue de trouver une « solution appropriée », a-t-il assuré.

Prague a reçu une demande similaire de Pékin

Ces déclarations interviennent après l’annonce du recours de Pékin formé auprès de l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce, contre la décision finale de Bruxelles d’augmenter les droits des douanes des voitures électriques chinoises.  Le pays « ne reconnaît ni n’accepte » l’issue de l’enquête anti-subventions de Bruxelles, décrite comme « relevant d’un protectionnisme commercial déloyal déguisé en « concurrence loyale », estimait mercredi 30 octobre un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

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La France n’est pas le seul pays à avoir reçu les doléances de Pékin. Selon Politico, la Chine a aussi demandé de l’aide à la République tchèque, en utilisant un vocabulaire similaire. Ling Ji, le vice-ministre chinois du Commerce, a ainsi souhaité que le gouvernement de Prague « joue un rôle actif » auprès de l’Union européenne, en créant « une volonté politique et une sincérité de négociation dans la consultation sur les véhicules électriques entre la Chine et l’Europe », rapportent nos confrères.

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