internetofbirds
  • 31 juillet 2024
  • ComputaSYS
  • 0


Suivre et documenter la vie sur notre planète

Pour collecter des données pour l’Internet des animaux, de minuscules dispositifs de suivi à énergie solaire sont attachés à un large éventail d’organismes vivants et de paysages naturels, notamment les glaciers et le plastique océanique. Certains de ces appareils pèsent encore moins qu’un trombone.

Les balises suivent des milliers d’animaux pour découvrir comment leurs expériences sont liées à des changements globaux plus larges tels que les changements environnementaux, les variables qui conduisent au déclin ou à la migration des espèces, et bien plus encore.

En transmettant les données aux satellites spatiaux, ces trackers peu coûteux et faciles à déployer dresseront un tableau détaillé de la vie de divers animaux et environnements à travers le monde. Cela aidera les scientifiques à développer une compréhension approfondie des tendances et des modèles, ainsi que des moteurs du changement mondial.

L’avantage de l’utilisation des trackers réside dans les mises à jour et les délais en temps réel qu’ils proposent. Les scientifiques n’auront plus besoin de se fier uniquement aux observations qu’ils font lors de leurs recherches sur le terrain dans la nature, ils pourront consulter une base de données pour comprendre où se trouvent ou seront les animaux.

En fait, le projet fournissait déjà ce service avant de faire face aux défis provoqués par les tensions géopolitiques.

Série de départs et d’arrêts d’ICARUS

Si tout se passe comme prévu, cinq satellites à faible coût équipés de récepteurs ICARUS seront lancés dans l’espace via une fusée privée l’année prochaine. Ce ne sera cependant pas la première tentative de faire démarrer le projet (littéralement).

En 2018, l’équipe du projet a lancé un récepteur destiné à la Station spatiale internationale sur une fusée depuis le Kazakhstan. À son arrivée, des experts spatiaux russes ont fixé le récepteur à son laboratoire en orbite.

Un lancement réussi a signifié que l’Internet des animaux a été opérationnel pendant une courte période au printemps 2020, mais des complications mécaniques au laboratoire spatial russe ont provoqué une interruption des signaux pendant près d’une année complète.

En 2021, le système était de nouveau opérationnel, suivant 3,500 XNUMX animaux dans le monde. Une fois de plus, le signal fut de courte durée. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a amené l’Occident à rompre ses liens avec la Russie, ce qui a entraîné l’arrêt de toutes les transmissions de données d’ICARUS.

Après de nombreuses déceptions, des conversations avec des sociétés de lancement privées et beaucoup d’innovation, l’équipe d’ICARUS a décidé de relancer cinq satellites différents appelés CubeSats pour transmettre des données vers et depuis leurs trackers. Les CubeSats sont des satellites miniatures qui ressemblent à des Rubik’s cubes et ne pèsent que quelques kilogrammes.

Ce ne sera pas une entreprise bon marché, car le seul lancement coûtera environ 1.57 million de dollars. Heureusement, le financement provient de la Société Max Planck, une association indépendante non gouvernementale et à but non lucratif regroupant des instituts de recherche allemands. Chaque année, les dépenses de fonctionnement des CubeSats coûteront un peu plus de 150,000 XNUMX dollars.

Le professeur Martin Wikelski montre comment un tracker est placé

Faire appel à des sociétés privées pour lancer les récepteurs d’ICARUS était un choix tactique.

L’implication de la Station spatiale internationale dans les opérations nécessite la consultation et l’autorisation des gouvernements nationaux, ce qui ouvre la porte à d’éventuels obstacles géopolitiques qui pourraient mettre fin aux opérations – par exemple, lorsque la guerre de la Russie en Ukraine a entraîné l’arrêt des satellites en 2021.

Sans oublier que les nouveaux récepteurs offriront une meilleure couverture mondiale. Les récepteurs placés sur l’ISS n’étaient pas capables de transmettre les données des balises placées à haute altitude sur Terre. Je suppose donc que c’est gagnant-gagnant pour l’équipe d’ICARUS.

Quelle est la valeur du projet ICARUS ?

L’Internet des animaux est un concept intéressant, mais plus important encore, il améliorera l’accessibilité, la précision et le détail des informations pour les scientifiques qui étudient notre planète.

Le projet a été décrit comme « égalisant les règles du jeu dans l’étude de la Terre » en fournissant des informations de haute qualité accessibles à tous. Cela inclut les grandes organisations, les petites équipes ou les individus disposant de petits budgets ou de sujets de recherche obscurs.

Les scientifiques impliqués dans ICARUS pensent que les données permettront également de mieux éclairer les modèles climatiques. En collectant des informations sur des zones historiquement difficiles à surveiller, comme le ciel, l’océan ou la glace, les experts peuvent comprendre comment ces zones sont affectées par les pressions humaines.

Les stratégies de conservation en bénéficieront également, grâce à la technologie précise des trackers. Les satellites capteront les coordonnées précises des zones connaissant le plus de changements, tout en fournissant des informations sur la pression atmosphérique, l’altitude, la température et l’humidité de l’emplacement.

Enfin, les connaissances fournies par le projet ICARUS pourraient inciter les gens du monde entier à agir. Si nous comprenons les causes directes du déclin des espèces, de la migration soudaine ou des changements de comportement, nous serons mieux informés des changements que nous pouvons apporter pour empêcher que ces phénomènes ne se produisent.

D’ici 2026, Wikelski et son équipe prévoient de marquer jusqu’à 9,000 2025 animaux supplémentaires à travers l’Europe. Si le lancement en XNUMX réussit, l’Internet des animaux pourrait un jour devenir la base de données en temps réel la plus importante et la plus complète dont nous disposons sur le monde naturel.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *