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  • 2 août 2024
  • ComputaSYS
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La différence entre la consommation annoncée et réelle des véhicules n’est pas une nouveauté pour les automobilistes. Les véhicules électriques sont d’ailleurs la source de toutes les critiques en ce qui concerne leurs autonomies annoncées, qui sont souvent bien loin de la réalité.

Pourtant, ce ne sont pas les seuls à incriminer, puisque, une récente étude de la Commission européenne montre que les véhicules thermiques sont aussi concernés. L’institution vient quantifier précisément cet écart, révélant des chiffres montrant que les constructeurs trompent les automobilistes à l’aide d’une norme trop laxiste.

20% de plus

Basée sur l’analyse de 600 000 véhicules en circulation en 2021, cette étude met en lumière une surconsommation moyenne de 20% par rapport aux valeurs homologuées. Dans le détail, les écarts sont de 23,7% pour les moteurs essence et 18,1% pour les diesels. Ces données ont été collectées via les systèmes de diagnostic embarqué (OBD) des véhicules, offrant ainsi un aperçu réel des performances en conditions d’utilisation quotidienne.

L’évolution des normes

Depuis 2018, le protocole WLTP (Worldwide harmonized Light vehicle Test Procedure) dont on entend particulièrement parler depuis l’arrivée des électriques a remplacé l’ancien système NEDC (New European Driving Cycle), en vigueur depuis 1973. Ce changement visait à fournir des mesures plus proches de la réalité d’utilisation. Malgré cette évolution, force est de constater que des écarts significatifs persistent entre les chiffres officiels et la consommation en conditions réelles.

Les justifications de la Commission

© Jai79 (via Pixabay)

La Commission européenne explique ces différences par plusieurs facteurs difficiles à reproduire en laboratoire. Elle cite notamment les conditions de circulation variables, la topographie des routes empruntées, les conditions météorologiques, l’utilisation des équipements embarqués comme la climatisation et les systèmes électroniques, ainsi que le comportement individuel des conducteurs. Si ces arguments sont recevables, ils soulèvent néanmoins la question de la pertinence des tests actuels, qui de toute évidence ne reflètent pas des conditions de conduites proches du quotidien.

Le cas particulier des hybrides rechargeables

L’étude révèle une surprise de taille concernant les véhicules hybrides rechargeables. Souvent présentés comme une solution écologique, ces modèles affichent des performances environnementales bien en deçà des promesses. Leurs émissions de CO2 sont en moyenne 3,5 fois supérieures aux valeurs annoncées.

Ce constat suggère une utilisation sous-optimale de ces véhicules, probablement due à un manque de recharge régulière et à une utilisation fréquente en mode thermique. Cela représente tout de même en moyenne une consommation de 4,21 litres au 100 km en plus, en comparaison de ce qui est annoncé par les constructeurs.

Cela montre aussi un manque de connaissance des automobilistes qui achètent des véhicules sans en connaître le fonctionnement optimal.

Une information qui fait mal au porte-monnaie

Alors que l’industrie automobile est en pleine mutation, ces résultats rappellent l’importance d’une approche globale dans l’évaluation de l’impact économique et environnemental des véhicules. Évidemment, c’est une information capitale à prendre en compte concernant la transition écologique.

Mais pour l’automobiliste qui essaye de choisir son prochain véhicule en ayant un budget limité, la consommation réelle est aussi un point essentiel. En ayant des informations faussées avant même l’achat, il est difficile d’effectuer le choix de la consommation raisonnable. Du côté des constructeurs, ces données mettent en avant la nécessité d’une plus grande transparence dans la communication des performances de consommation des véhicules.

Quant aux régulateurs, l’efficacité des normes actuelles est à remettre en question, appelant potentiellement à une révision des protocoles de test afin de s’approcher des conditions de conduites réelles.

Les véhicules électriques sont souvent accusés de présenter des chiffres d’autonomies surgonflés. Ici, la Commission européenne s’est penchée sur la différence entre la consommation annoncée et la consommation réelles des voitures thermiques et hybrides rechargeables Entre les chiffres annoncés suivant la norme WLTP et la consommation réelles, la Commission met en avant une surconsommation moyenne de 20% Les véhicules hybrides rechargeables sont les pires élèves avec des émissions de CO2 en moyenne 3,5 fois supérieures aux valeurs annoncées, et aussi une consommation de 4,21 litres au 100 km en plus

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